Ce serait vous mentir que de dire que j’ai passé une excellente nuit. Bien loin de là. A peine arrivé dans ma chambre, je me rends compte, contre toutes attentes que je n’ai absolument pas sommeil. Quand ça commence comme ça, généralement, je suis bon pour ne pas m’endormir avant une ou deux heures du matin. Je soupire et me dirige vers la salle de bain, dans l’espoir qu’une douche chaude m’amène un peu de lassitude. C’était pourtant une bonne idée…visiblement, mon insomnie n’a que faire de l’eau délicieusement chaude qui ruissèle sur ma nuque. Mes cheveux trempés retombent sans contenance sur mes yeux alors que je commence à me préparer psychologiquement à sortir de la douche. Enroulé dans mon peignoir, je sèche rapidement mes cheveux, laissant mon habituel épi reprendre le dessus. Rien à faire je vous dis, je n’ai même pas les yeux qui picotent. J’ai remarqué, en arrivant dans ma chambre, qu’une petite bibliothèque attendait impassiblement qu’on s’intéresse aux livres trônant sur ses étagères. Après un rapide coup d’œil, je suis heureux de pouvoir y compter Oscar Wilde, Roald Dahl ou E.A Poe. Mon choix s’arrête sur un livre qui n’a plus aucun secret pour moi mais dont je ne me lasse pas ; Un recueil de contes des célèbres Jacob et Wilhelm Grimm. Je pose l’ouvrage sur ma table de chevet et enfile un pantalon large de pyjama avant de me glisser sous les couettes. Au bout d’une petite heure, malgré une soif atroce, je sens le sommeil qui arrive. Mais avant de poser ma tête sur l’oreiller, il faut absolument que je boive quelque chose. Le plus discrètement que je le puisse, je sors de ma chambre – non sans pester contre les gonds grinçantes de ma porte – et descend les escaliers. Je redouble de vigilance en passant de le salon pour ne pas réveiller Tilla et, au passage, je jette un coup d’œil pour voir si elle ne connait pas les mêmes ennuies que moi. Hm non, visiblement, notre chasseuse experte dort comme un bébé. Ce verre d’eau est le plus agréable que je n’ai jamais bu. Après cela, je remonte, toujours aussi vigilant et, enfin, après avoir posé ma tête sur l’oreiller frais, m’endors à mon tour.

This is the end