Je suis moulu. Complètement mâché. Caramelo m’en a fait voir de toutes les couleurs. Ma cuisse est douloureuse sans pour autant m’obliger à boiter. Je fais un bref détour par l’étage pour me doucher et enfiler d’autres habits. Sous ma douche, je soupire en constatant l’hématome proéminent sur le haut de ma jambe. Après m’être lavé et correctement rafraichie, je me sèche et me vêt d’un simple polo vert et d’un jean. Je n’ai pas encore croisé les filles, je me demande où elles peuvent se trouver. Je leur suis reconnaissant de m’intégrer aussi bien dans leur univers Ô combien féminin. Avec le froid qu’il fait dehors, je suis certain qu’elles seront heureuses de boire quelque chose de chaud. Sans plus attendre, je descends à la cuisine et prépare des tasses de chocolat que je laisse dans le micro-onde pour ne pas que le lait tourne le temps qu’elles arrivent. Je me suis dis que, pour patienter, un bon livre au creux du canapé moelleux dans le salon. Dans la bibliothèque, je trouve un roman de notre talentueux Oscar Wilde. Je m’allonge sur le sofa et commence ma lecture. C’étais sans compter sur ma fatigue dû à ma courte nuit et à ma reprise avec le pur-sang arabe caractériel. J’ai dû fermer les yeux à peine quelques secondes mais, le canapé terriblement confortable combiné à la douce chaleur enivrante ont eu raison de moi. Sans beaucoup de contenance, je me suis endormie profondément, mon livre posé sur le torse.